La EEU a été définitivement configurée en 2015 sur le principe d’un marché unique regroupant Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Arménie et Kirghizstan. D’autres pays d’Asie centrale sont candidats. Dans les faits, on retrouve un peu la situation de l’UE avant l’Euro, avec beaucoup d’exceptions qui sont censées confirmer la règle…
L’Union douanière fonctionne bien, et un produit fabriqué et certifié dans un pays peut être vendu dans les quatre autres sauf cas d’espèce (Défense, sanitaire…).
Concrètement, l’Union fonctionne surtout en référence aux cultures et à l’histoire. Ceci explique la collaboration "variable" entre Russie et Biélorussie, les relations ambiguës et primesautières entre Kazakhstan et Russie, le peu de relations entre le Kirghizstan et l’Arménie.
S’implanter dans un de ces pays offre aussi un autre intérêt : L’Eurasie est une porte ouverte sur l’Asie centrale et surtout sur la Caspienne et ses riverains.
Globalement, le fonctionnement post-soviétique est toujours bien ancré dans les mentalités, mais à des degrés variables..
Pays à l’histoire nomade riche et mouvementée, le Kazakhstan est encore plus de différent de la Biélorussie que le Portugal peut l’être de la Finlande.
Le point commun du Kazakhstan avec les pays de l'x-URSS est un héritage soviétique encore présent notamment dans le fonctionnement bureaucratique, comptable et fiscal. On peut y ajouter une communauté de vue sur la sécurité nationale eu égard le voisin chinois. Sinon, les différences sont nombreuses, accentuées ces dernières années. Les relations avec la Russie sont ambiguës et contradictoires, avec des périodes de crise et des réconciliations bruyantes. En affaires, il faut savoir gérer ces périodes.
La mentalité nomade et tribale d’autrefois est toujours présente dans les caractères et les relations d’affaires. Les Kazakhs ne sont ni Mongols ni Eurasiens. Cela en fait un pays compliqué à cerner mais passionnant.
Nous avons créé au Kazakhstan des partenariats industriels aussi bien avec l'ex-URSS qu’avec des pays Asiatiques et Européens. La création d’équipes projet bi-culturelles a souvent été plus délicate qu’avec la Russie. La grande différence vient d’une ouverture à l’Occident beaucoup plus large, surtout depuis que la Russie est sous sanctions. Ceci dit, cette ouverture est censée aussi se traduire par des apports concrets à… l’économie locale.
Le marché Kazakh est assez restreint pour les produits grand-public eu égard sa faible population. En revanche le marché industriel est conséquent et les principales opportunités sont offertes par les donneurs d’ordres internationaux présents au Kazakhstan principalement dans le gaz-pétrole, l’extraction minière, la sidérurgie, les infrastructures et l’énergie.
Les Kazakhs recherchent aussi des partenariats avec des entreprises, y compris de taille réduite, capable d’amener un vrai savoir-faire dans les hautes technologies, les process, les énergies alternatives et la santé.
Le Président historique NurSultan Nazerbaïev a su organiser intelligemment son départ du Pouvoir, en passant graduellement la main à Kassim-Jomart Tokayev. Globalement, la population estime qu'il a rempli son contrat vis à vis du pays, équilibrant dirigisme et protection, respect de la culture et avancée du modernisme.L’Eurasian Cluster Mechanics & Defence dont nous sommes membres travaille en permanence au Kazakhstan (filières énergie, extraction et mécanique). Nous assurons le support correspondant. La future évolution plausible est la constitution de l'Union Türcique avec la Turquie comme moteur.
(cf aussi l'onglet "Qui sommes nous ?")