En vision stratégique globale, une entreprise russe considère l’Asie centrale à plusieurs niveaux, isolément ou par blocs. La vision diffère souvent de celle d’une entreprise occidentale.
Une implantation précise dans un des pays d’Asie centrale se justifie évidemment dès lors que l’on y a un marché local suffisant. Certains pays peuvent servir de porte d’entrée vers d’autres, comme par exemple l’Azerbaidjan pour la Géorgie. Certaines « cohabitations » sont aussi à éviter, comme Arménie et Azerbaidjan. Avec le Kazakhstan, les pays qui ont le plus de flux réel hors matières premières avec la Russie sont l’Ouzbekistan, le Tadjikistan et l’Azerbaidjan. Chaque pays a son mode de fonctionnement et surtout sa culture propre.
La Mongolie est à considérer à part : Sa faible densité de population et la concentration de l’économie sur à peine 10% du territoire ne peut intéresser que des entreprises à activité hyper ciblée. Symétriquement, une activité agroalimentaire, par exemple, impliquera une présence sur plusieurs pays à la fois.
Les points communs sont, comme dans toute l’ex-URSS, une bureaucratie soviétique, une méconnaissance de l’économie libérale telle que pratiquée en Occident, et des liens avec la Russie qui perdurent malgré les avancées Turques et Chinoises dans les affaires à tous les niveaux. Mais aussi une volonté des chefs d'Etat de se doter d'une industrie locale malgré la faible taille des marchés domestiques.
La difficulté stratégique est de transformer des quasi marchés de niche en action commerciale globale afin de ne pas additionner les coûts